dimanche 20 septembre 2015

L’étranger. Jean Claude Gallotta.

« Les grandes œuvres se reconnaissent à ce qu’elles débordent tous les commentaires qu’elles provoquent. C’est ainsi seulement qu’elles peuvent nous combler : en laissant toujours, derrière chaque porte, une autre porte ouverte. »
Nous avons passé une heure avec trois artistes de la troupe de Gallota, qui après la mort de sa propre mère, retrouve les plateaux autour de l’œuvre d’Albert Camus.
Les rêveries du Grenoblois invitent à revenir aux mots premiers de celui qui avait choisi Oran comme décor de son livre le plus connu, où le recours à la première personne interroge encore plus notre rapport au monde.
« Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. »
le galopin galopant m’emballe toujours autant.
Ses gestes habituels nous rassurent et des expirations nouvelles arrivent.
« Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »
J’ai aimé la tonalité essentiellement noire de cette dernière proposition, quand une des danseuses à côté de la pâle lumière  d’un écran continue de danser, les peaux s’effleurent, les recherches de l’autre sont toujours manquées, un coup de soleil …
Une occasion de s’approprier un monument qui n’est en rien surplombant, mais véritablement impressionnant  jusque dans notre intimité la plus enfouie.

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