dimanche 18 novembre 2012

Racheter la mort des gestes. Gallotta.



Le titre un peu énigmatique pour un spectacle limpide est extrait d’un article d’Hervé Guibert « Qui est le chorégraphe, sinon ce grand fada sacré que la société semble payer pour le rachat de la mort des gestes ? ».
Je  sais que je suis vieux : « mes copains s’appellent Jean-Claude ».
Notre plus grand grenoblois vibrant nous livre  en 25 tableaux la chronique du temps qui  a passé.
Et comme il a « de bons rapports avec les souvenirs » comme avec la fragilité ou les textes des autres, il nous livre un spectacle réjouissant, salutaire, poétique, politique, drôle, émouvant, inventif et reconnaissable.
En entendant un extrait plus complet du discours de Sarkozy sur l’africain sans histoire, avec la danse en premier plan, j’ai vraiment ressenti l’obscénité de ce discours de Dakar écrit par Guaino.
Les mots de Deleuze stimulent, ceux de Baschung remuent.
Un enfant danse avec un vieux monsieur, un homme et une femme en fauteuil, des anciens danseurs, des novices, des professionnels magnifiques.
J’ai tout aimé : Laurence d’Arabie, Les travaux d’Hercule, Calmat qui monte interminablement l’escalier qui mène à la vasque olympique en 68, le tramway qui passe en fond de scène, celle qui crie : « maman », les danses.

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