lundi 30 avril 2018

La mort de Staline. Armando Iannucci.


L’humour est un remède des plus efficace contre l’oppression, mais une fois le dictateur disparu  dans les années 50 peut-on rire autour de ses crimes ? La gageure est difficile à tenir.
Les personnages qui complotent pour la succession de Staline sont pleutres, ridicules, pathétiques, tellement bêtes et méchants que je me suis dit tout au long d’une heure trois quarts : ce n’est pas possible !
Bien que les acteurs anglais jouant dans leur langue éloignent de tout réalisme, vérification faite, les péripéties, certes concentrées dans le temps, ne sont pas si loin de faits historiques qui comportent encore beaucoup de zones d’ombre. Dans un climat dément, de complots, de paranoïa, beaucoup de documents ont disparu.
Cette comédie condamne plus efficacement ce régime que bien d’autres films tragiques, mais j’ai eu mal pour mes camarades pourtant combattus politiquement, qui ont gardé, malgré les millions de morts, quelque indulgence pour le communisme.
Ebahi de tant de cynisme de la part de politiques, qui de tout temps figurent au centre de la cible brandie par d’autres politiciens sans imagination, j’ai trouvé le jeu des acteurs caricatural, les dialogues souvent grossiers, et j’ai eu bien des difficultés à rire quand dans les couloirs de la Loubianka on entend, gag récurrent, les torturés contraints de crier « vive Staline » avant d’être exécutés.

1 commentaire:

  1. Merci. Je crois que j'attendrai pour pouvoir rire autrement, si tant est que je suis encore capable....;-)

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