dimanche 25 février 2018

J’ai rêvé la Révolution. Catherine Anne.

A la sortie du spectacle, je suis retourné consulter la biographie d’Olympe de Gouges : c’était bien une femme incroyablement forte et visionnaire telle que l’auteur et actrice principale l’avait incarnée.
Tellement sûre de son bon droit, et de sa puissance de conviction, elle n’envisagera pas jusqu’au verdict, qu’elle puisse être guillotinée. A 45 ans, elle mourut sur l’échafaud.
Première féministe et militante contre l’esclavage, elle a accordé ses écrits à sa vie libre.
 « La femme naît libre et demeure égale en droits à l’homme »
Les éléments apportés dans cette pièce nous rangent du côté de ceux qui plaident pour son entrée au Panthéon, elle à qui nous devons la phrase irréfutable :
« La femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune.» http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/12/olympe-de-gouges-catel-bocquet.html
Il est peu question des affrontements circonstanciés  de 1793 entre montagnards et girondins, pas plus que de déguisements contemporains: la lutte des femmes n’est bornée ni dans l’espace ni dans le temps.
La forme théâtrale n’est très originale, bien que le décor composé de chemises, genre accumulation à la manière d'un Boltanski propret posé sur des cintres, évoque bien tous les fantômes des innocents qui ont enduré les prisons révolutionnaires.  
Que l’auteure soit une prof ne m’étonnerait guère, tant le souci didactique peut transparaître parfois. La représentation d’1h 50 était tout à fait adaptée à des lycéens travaillant un projet éducation civique et histoire, quant à l’option théâtre, malgré d’excellents acteurs, se présenter à la porte d’autres salles pour découvrir des formes nouvelles.

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