vendredi 22 décembre 2017

Le Postillon. Décembre 2017/Janvier 2018.

Bien que l’invitation à offrir le bimestriel pour les fêtes soit écrite sur un ton de bon aloi , ce numéro à 3 € n’est pas très festif.
« Cinquantenaire des J.O. de Grenoble : pourquoi rallumer la flamme ? »
La réponse à la question de la demi-une est maigrichonne hormis un extrait du « Mythe blessé » de Pierre Frappat (1979) cité d’ailleurs dans un autre article.
Les journalistes anonymes pointent les revirements des « Verts » à ce sujet ou celui concernant la démolition du 20 de la galerie de l’Arlequin. Mais leurs vertueuses réprimandes seraient plus efficaces si quelques éléments ayant amené à des évolutions étaient exposés, sans se cantonner à des variations sur l’air de la trahison.
L’autre demi-une est bien pâlichonne : « Pour animer vos soirées afterwork : MC Licium » qui affiche l’indéfectible méfiance envers la modernité de ces proches de l’association « Pièces et Main d’œuvre ». Plusieurs articles approfondis repèrent les contradictions des chercheurs qui développent des systèmes toujours plus intrusifs tout en tenant des discours humanistes, avec « les transhumanistes qui n’assument pas », des « égologistes » chercheurs de sponsors tels que les promoteurs d’un « Educologiste tour » reprenant les mots à la mode.
Et lorsque la pollution devient bonne pour le business, les start-up sont dans les starting blocks: « Chacun son capteur, chacun sa tumeur ». Pourtant à mon avis : mieux vaut proposer que de rester goguenard derrière son clavier.
Ils sont aussi sur le campus pour assister là encore à « un protocole en cours de finalisation » : la fermeture de bibliothèques. Et ils se montrent critiques à propos des « poubelles intelligentes ».
Les contributeurs au journal du bassinet grenoblois sont à leur meilleur quand ils traquent la novlangue et l’attribution de leur noix connectée est bien vue. Le gagnangnan  du numéro 43 est : le « Gre Civic lab » visant à accompagner la ville de demain, la smart city. 
« Grenoble ville de demain, ce serait pas mal d’être une ville d’aujourd’hui pour commencer ».

Par contre leur seule objection concernant l’incendie de la gendarmerie de Meylan porte sur le jargon utilisé par ceux qui ont ciblé : «  les personnes et non l’uniforme ». Cela me semble gravement insuffisant. Il serait malheureusement d’actualité d’étudier ce groupe qui n’a pas seulement déversé toute une diatribe technophobe, mais a mis le feu à la Casemate.
Le suivi d’un sujet traité précédemment à propos d' une famille atteinte par la pollution d’un centre de compostage est intéressant, comme l’interview d’une écrivaine locale Marion Messina après son livre « Faux départ ».
Le rappel de l’histoire de Général Electric, l’ancien Neyrpic, est éclairant. L’usine, qui comportait près de 4000 ouvriers et n’en compte bientôt plus que 50 sur les 800 employés, fabriquait des turbines pour la Chine, le Brésil, l’Egypte. Ils rappellent que les patrons  sont maintenant plus proches des actionnaires que de leurs salariés : «  Après avoir profité de la mondialisation pendant des années, ils se plaignent maintenant de la concurrence chinoise ». Mais Mélenchon  en visite n’a pas dû turbiner beaucoup pour évoquer lors de sa venue, des « centaines de milliers de turbines » à venir : ça a pu plaire.
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Les illustrations ci-dessus viennent du Postillon, ci-dessous de Marianne


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