lundi 27 novembre 2017

En attendant les hirondelles. Karim Moussaoui.

Je n’ai pas compris le titre bien que des critiques y aient vu l’attente d’un printemps arabe… quand on sait comment il a tourné.  D’ailleurs bien peu d’indices sont proposés pendant les deux heures de film pour croire en l’avenir.
Trois histoires sont contées, trois « fatalités », alors que le mot « destin » aurait pu convenir, mais il aurait fallu quelques perspectives de liberté à horizon des montagnes arides, j’allais dire d’ « indépendance ». Les mots sont décidément chargés dans cette Algérie.
Reste une poésie des routes, avec des bouffées musicales où les interdits sont ignorés un bref instant, et l’offrande de deux grenades, le fruit.
Les personnages les plus âgés bien qu’exerçant des professions qui leur apportent le confort portent culpabilité et résignation, vont-ils les surmonter ?
L’un accablé par les évènements, va-t-il céder à la corruption ?
Une jeune femme après une parenthèse ensoleillée, suivra-t-elle une trajectoire fixée par les hommes de sa famille ?
Un médecin affrontera-t-il son passé ?
Les acteurs, les actrices sont belles et beaux, le rythme immersif, les dialogues où se mélangent français et arabes bien menés.
Si les ellipses avaient été moins nombreuses, notre confort de spectateur en aurait été mieux assuré et le propos nous serait parvenu plus clairement.
Mais il faudrait savoir, lorsqu’on n’apprécie guère les vérités assénées, il faut se laisser aller.
En arrière plan, gravats et détritus jonchent les trottoirs défoncés mais nous pouvons partager aussi les illusions, les contradictions, les impasses, les douleurs, des protagonistes et leur volonté de vivre malgré « mektoub », l’increvable.

1 commentaire:

  1. Bonne critique, Guy. Ça donne envie de voir le film, même si je boude terriblement le cinéma en ce moment... Je n'ai le temps ni pour la télé, ni pour le cinéma...

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