dimanche 18 juin 2017

L’un de nous. Albin De La Simone.

Je reprends le mot « douceur » que j’avais employé à propos de son CD précédent, plus évident que dans celui-ci : http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/06/un-homme-albin-de-la-simone.html.
Mais en ce moment où même Souchon me déçoit et que ma dernière découverte remonte à Bénabar, ABDLS qui s’écrit en minuscule sur sa dernière pochette, constitue une valeur sûre, ou plutôt incertaine et fragile, sensible, précieuse, suave.
Il est question du temps qui passe «  Ma barbe pousse » quand la nostalgie des quadra «  La fleur de l’âge » nous rajeunit.
« Le grand amour » est parti
« C'était l'amour je m'y connais
Jusqu'à ce jour de fin juillet
Elle souriait, mais je devinais
Le vent avait tourné »
Il revigore des expressions toutes faites : « C'est dans la tête »
 « Le don, le dû, le débit
Trop de tours ou trop peu
C'est ni moins bien, ni mieux
C'est dans la tête tout ça »
Et invente des images fortes : « Des chiens sans langue »
« La vie est longue
Longue et vaine et lente
La vie des ombres
Des chiens sans langue »
A la recherche d’ « Une femme » :
« une femme qui embellit ma vie et qui la sale aussi »
celle qu’il a perdue : « Embrasse ma femme » :
« J’allais bâtir, pour le meilleur et pour devenir, oui mais non…mais non »
Celle qu’il cherche ou qu’il préserve :
« Juste l’odeur de la passion chimique »
« Le gazon est plus vert que le foin autour de la maison »
Et quand il s’abandonne après être sorti de « silence étourdi »,
il nous livre un petit portrait d’ « Ado » rigolo à moins que ce ne soit triste, doucement :
 « Ado, agacé par le chant des roseaux et  de l’océan, reste en dedans, écrit des poèmes, un roman sans soleil ni vent »
De la Simone nous donne dans un petit livret respectueux de ceux qui persistent à acheter des CD avec du papier autour et dedans, une petite phrase que j’aime bien :
 «  Merci à ceux qui améliorent alors qu’il est si simple d’abîmer ».

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