vendredi 7 avril 2017

Persister.

Je vote Macron par défaut : ben oui, mais « pas que »,  finalement.
J’ai déjà essayé de développer cette opinion en reprenant les termes  de tant de transfuges, forcément transfuges, puisque pour franchir la « marche », il faut bien venir d’ailleurs.
Les partis sont énervés et mettent en évidence, particulièrement en ce moment, leurs vues de plus en plus courtes, leurs insuffisances d’analyse, se contentant d’anathèmes, persistant dans le déni de leur obsolescence.
Ils ont pris un tel coup de vieux, que le PC s’est fait cramer par Mélenchon sans un soupir, les écolos sont partis, le PS et LR ne savent que taper sur Macron et leurs troupes dépriment depuis des primaires déflagrantes. Ils auraient tendance à rendre sympathique le jeune homme et crédibiliser son entreprise qui casse les codes, et interroge les situations assises.
Comme le dit une amie contrariante: « J’ai déjà mon petit papier qui est prêt ».
Plus que jamais.
Si j’ai passé l’âge des groupies, je perpétue une tradition paternelle qui affichait ses opinions dans un village où ce n’était pas si habituel, tout en constatant que finalement dans le déferlement des mots sur les réseaux sociaux, les opinions non masquées par des pseudos ne sont pas si nombreuses.
Je compense mon pessimisme ordinaire par une adhésion à une vision positive autour d’Emmanuel Macron : la France offre des atouts, pas que des motifs d’indignation.
Et comme pour les élèves en difficulté plutôt que de les flatter dans leurs manques, il faut se servir de leurs points forts pour progresser. Leur redonner confiance sans les déresponsabiliser en rejetant la cause de leurs malheurs sur les autres.
L’Europe est mal en point mais c’est notre sauvegarde. C’est de l’internationalisme appliqué quand notre pays travaille avec les autres qui ne sont pas moins intelligents que nous, ou alors restons à grogner dans notre coin, en flamboyants incompris.       
Hamon martèle : « Macron n’est pas de Gauche ! ». Outre le vide d’une telle phrase, il se pose en arbitre des élégances, dans la tradition d’une gauche donneuse de leçons, mais bien peu désirable, en promettant tout à tout le monde.
Et de la même façon que j’ai quitté Libé qui traitait tout opposant à la réforme du collège comme suppôt du FN, je ne me formalise pas plus que ça de ne pas me sentir du bord des rageux, des contrariés perpétuels, pas plus que des  benêts ravis.
Les programmes, on a appris peut être à ne pas trop y croire, alors je me détermine d’avantage en écoutant d’où viennent les cris et il me semble que l’émergence d’ « En marche ! » ne laisse pas indifférent.  
Quand à celle qui affirme que sa candidature est celle du droit des femmes, si elle l’ose c’est quelle sait que tout est dans l’affichage et que l’histoire est de plus en plus oublieuse.
La corrélation entre le niveau d’études et le vote est intéressante mais pas aussi évidente que le laisseraient entendre les insultes : « FN = cons », qui n’ont jamais modifié un vote, au contraire.
La perte de légitimité de l’école, ses insuffisances, ne datent pas de Peillon, Hamon, Vallaud-Belkacem, mais qui ne serait pas accablé par ce petit écho d’une réunion pédagogique où un inspecteur a dit :
« Si un élève met un « s » à un verbe, c’est qu’il a au moins compris que c’était un pluriel »
Tu parles !
Celui là est diplômé, il va voter pour les gentils, sûrement, mais c’est Queneau qu’il assassine ! Et tant d’autres, à commencer par les plus démunis qui doivent détourner leur regard de l’ horizon  !
« L'exploitation de la bêtise n'est pas à la portée du premier imbécile venu. » Yvan Audouard
Comment peut apparaître la France quand ceux qui risquent de la représenter prônent un ordre qu’ils bafouent à chaque pas ?  Dans quel état sommes nous tombés quand quelques brèves de comptoir vues à la télé passent pour une audace renversante ?
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Les dessins sont du «  Canard enchaîné » et de « Vigousse », journal suisse, repris par « Courrier International »

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