lundi 18 janvier 2016

A peine j’ouvre les yeux. Leyla Bouzid.

Elle est belle la jeunesse ! Je craignais pourtant que ce film soit manichéen : le pouvoir d’un dictateur vers sa fin, Ben Ali, et des parents coincés contre la musique, et les premiers amours.
Nous sommes en Tunisie en 2010.
Tout est  nuancé, fin et fort, complexe et évident. Bien filmé de près et à distance, avec des temps de tension et de grâce, du punch et de la douceur, dans la sensualité et la pudeur, les passions et la retenue.
Ces derniers temps nous avons été gâtés par les femmes réalisatrices
Turque avec une belle révolte : « Mustang »
Tunisienne et un docu fiction original : « Le Chalat de Tunis »
Marocaine aux filles rebelles de « Sur la planche »  
et aussi une autre du côté de Marrakech « Much loved »
Le titre est extrait d’une des chansons qui galvanise ce film :
 « A peine j’ouvre les yeux,
 je vois des gens éteints,
leur sang est volé,
leurs rêves délavés » 
paroles mélancoliques sur des rythmes rocks qui n’oublient pas le oud et grand bol d’énergie.
Les actrices sont excellentes et la mère qui préfère pour sa fille des études de médecine à une vie dangereuse est jouée par la belle Ghalia Benali … chanteuse.

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