mardi 8 décembre 2015

Olympe De gouges. Catel & Bocquet.

« La femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » 
La citation lui appartient, elle qui  a fini à 45 ans sur la guillotine, avait eu la plume acerbe contre Robespierre et des positions affirmées contre un état centralisateur.
Les 500 pages de ce roman graphique permettent de se faire une idée plus précise, plus sensible, du destin d’une pionnière du féminisme.
Elle a lutté aussi contre l’esclavage ; sa vie, tel un manifeste, témoignant de sa soif de liberté. 
 Qui n’a joui de rien n’a rien à regretter, ne peut inspirer que le respect, n’est-ce pas ?
 Vivent les regrets !
Venant de sa province, Montauban, elle va se faire une place de femme de lettres avant des engagements politiques courageux. Cette existence palpitante se garde d’être présentée d’une façon exemplaire en tous points : elle use de son entregent pour placer son fils dont on excuserait presque l’ingratitude en ces temps où pour sauver sa peau qui sait ce qu’on aurait fait ?
Elle est entretenue par Jacques Biétrix de Rozières qui fut bien bon.
Des biographies bien troussées en fin de volume sont utiles qui rassemblent un casting prestigieux : de Voltaire en Rousseau, de la princesse de Lamballe au général Dumouriez, de Danton à Talma… jusqu’à Julie Candeille comédienne qui joua une jeune esclave noire dans la pièce d’Olympe : Zamor et Mirza.

1 commentaire:

  1. A méditer, Guy : en anglais le mot pour dire "gratuit" est le même que pour dire "libre". ll s'agit du mot "free", bien entendu...
    A Olympe, je réponds, en t'offrant le proverbe afghan : "le travail d'une femme vaut les discours de cent hommes".
    Et je te laisse deviner de quel travail il s'agit.
    Le fait que cela soit un proverbe afghan laisse deviner encore les raisons derrière certaines tensions qui jaillissent entre l'Orient et l'Occident en ce moment.

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