jeudi 10 septembre 2015

Musée de l’imprimerie.

50 ans après sa création, le musée situé rue de la Poulaillerie à Lyon, ajoute à son intitulé :
« et de la communication graphique » pour dire qu’il ne s’agit pas seulement de circuler parmi des  caractères de plomb, des plaques de cuivre, des pierres à lithographies, mais d’envisager aussi les bouleversements récents.
Pourtant la minutie, la finesse, la patience, ici exposées ont bien des attraits. A l’écart de la rue de la République,  toute proche, nous sommes en cet hôtel de la Couronne, hors du temps  et de sa sauvagerie, de ses régressions, parmi les outils qui firent progresser l’humanisme.
Un jeune garçon qui  accompagnait ses parents en ce début juillet caniculaire aurait préféré la piscine et pourtant il aurait pu se distraire avec quelques phrases savoureuses de Rabelais à picorer dans un livre énorme, forcément.
Tiens, à propos de la dénomination « enfant » : alors que notre société s‘infantilise de plus en plus, je suis frappé par les commentateurs qui parlent de pré adolescents, voire d’ados pour des mômes de 11ans.
Toujours est-il que sont prévus pour les scolaires de riches parcours, tels que « Liberté d’impression, liberté d’expression », une « Histoire de canards » ou « Pourquoi a-t-on inventé l’italique, les guillemets et @ ? » Il y a également des cours de calligraphie, de reliures, de fabrication de papier, des conférences : «  L’art en prétexte. Naissance de l’édition moderne au tournant des XIX°- XX° siècles. »
L’exposition temporaire «  le jardin des imprimeurs » mettait joliment en scène des bois gravés, des gravures délicates, des étiquettes charmantes, pour souligner le rôle éminent de la ville de Lyon dans le domaine horticole au XIX° siècle ; il est vrai que dès le XV°, les livres de botanique utiles aux médecins, aux herboristes, aux agronomes fleurissaient déjà.
Parmi tant de livres, j’ai précisé mes synonymes : ce qui désigne un volume vient de volumen (rouleau de papyrus) alors que le codex  est en parchemin, en peau.
Nous étions dans le thème après un passage chez la pétulante roussette, Sylvie dont le café comptoir " Chez Sylvie" de la rue Tupin, labélisé « Bouchon »  vaut le détour : bonne cuisine traditionnelle, mais pas que : le tartare de saumon était délicieux et le service dynamique, le pot de Côte du Rhône avait bon fond.

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