vendredi 5 juin 2015

Le Postillon. Avril Mai 2015.

Inévitable « tuile », légèrement drone, en couverture de l’iconoclaste bimestriel grenoblois, juste avant la fête à venir sur le cours Jean Jaurès.
Dans ce numéro 30, Piolle succède à Fioraso en tête de pioche privilégiée, quoiqu'elle apparaisse avec son diplôme bidonné. La défense de l’ex ministre, on pouvait le craindre, est un tantinet ironique.
Une révision historique de « la journée des tuiles » s’imposait, comme l'a fait depuis le quotidien régional (DL), une de leur cible préférée .
Le peuple, « monté dans les tours » en 1788, défendait avant tout des emplois liés à la présence du parlement, Rousseau et Voltaire étaient alors loin d’avoir leur rue.
Carignon, qui conteste l’animation prévue à l’occasion de la commémoration, vantait pourtant en 1988, pour le bicentenaire, « les notables grenoblois promoteurs de réalisations et d’idées nouvelles », comme d’autres aujourd’hui.
Attention multiplication de mots en novlangue ( l'éducation nationale n'en a pas le monopole) :
Toujours hyper sensibles aux manifestations de la modernité, les rédacteurs masqués, épinglent aussi bien la vogue des « trails » (courses nature) pour les « collants pipettes », que les aides à Nano 2017, voire avec finesse et drôlerie, sous un titre de mauvais goût, le « coworking » qui vaut son pesant de langue en métaux rares :
« apéro pitch avec feedback de rigueur, fashionista et coach, startuper and maker : la french tech quoi !»
Là où souffle l’esprit « Silicon valley », ils débusquent les contradictions entre coolitude et absence de scrupule « pour développer des applications numériques ineptes dans le seul but de se faire de la thune, de n’avoir aucun complexe pour détourner de l’argent public, et en même temps aimer tout ce qui est convivial, bio, solidaire, éco-responsable ».  Les pigistes  mettent la plume là où l’époque privilégie la forme sur le fond, le baratin sur le sens, l’emballage, la com’.
Quelques paroles de Corine Bernard responsable de la culture :
« ça prouve que même quand j’ai mes notes, je n’y arrive pas… bon ah oui, c’est un métier » 
sont suffisantes pour accabler une personnalité qui a d’éminentes responsabilités dans le divorce éclair entre la municipalité et ceux spectateurs ou acteurs, qui s’intéressent à la culture à Grenoble.
La tendresse du journal satirique va plutôt vers un joueur d’échecs qui faisait la manche du côté de Félix Poulat, vers ceux qui immédiatement comparaissent au tribunal de Grenoble, ou vers l’occupant d’un camion qui a bien du mal à se faire domicilier à Herbeys.
Le cours Berriat arpenté par un chroniqueur a les intonations poétiques des lieux qui se défont.
Critiqués régulièrement sur ce blog, voici le lien précédent concernant Le Postillon: http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/03/le-postillon-fevrier-mars-2015.html
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Cette semaine dans "Siné mensuel" 

1 commentaire:

  1. J'avoue... déchanter un peu avec l'esprit du Postillon.
    A vrai dire, je n'adore pas le cynisme appliqué avec rigueur à tout, même si je peux donner l'impression que c'est mon cas.
    Le... populisme effréné de la nouvelle municipalité en terme de position... dogmatique idéologique de la culture me navre au plus haut point.
    Le programme du Théâtre Municipal... est un désastre de mon point de vue, sur le plan financier et artistique.
    Je ne défends pas à tout crin le vedettariat, loin de là.
    Mais... une année MELANGEANT productions locales et productions de la capitale m'aurait plus convenu que ce qui se profile pour l'année prochaine.
    Après avoir... guillotiné Mark Minkowsky, et sabordé les vedettes de la capitale... qu'est-ce qui nous restera en termes de.. CHOIX culturels pour l'année prochaine quand toutes les scènes de l'agglo nous serviront le même ragoût avec les mêmes oignons ??
    Fini la râle.
    Ceci est pour tes yeux, stp. Pas la peine de l'envoyer sur la planète.
    Merci.
    Bises, Debbie

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