lundi 1 juin 2015

Garrel. Desplechin.

Leurs films récemment sortis sont également loués par « La » critique, pourtant, à mes yeux, dans la profusion des propositions du festival de Cannes, ils accusent la vacuité d’un certain cinéma français. Le conformisme des habitués de masques de fer blanc et plume de plomb, saute à l'oreille, quand  dans l'émission du « Masque et la plume », la dithyrambe est quasi unanime .
Deux « films d’appartement » aux fenêtres passées au blanc d’Espagne, comme jadis, pour se cacher des éclats du présent.
L’ombre des femmes. Philippe Garrel.
D’accord Clotilde Courau est une actrice qui a de la personnalité, mais la ferveur critique aurait tendance à appeler la contradiction face à un film limitant le qualificatif « français » à de pauvres relations tellement vues et revues entre hommes et femmes, maîtresses et amants. Si le noir et blanc peut avoir du charme, ici, il n’excuse même pas l’absence de renouvellement d’un genre harassé. Quand on fait dire à un personnage masculin déjà antipathique au possible qu’il estime légitime de tromper sa femme alors que c’est inconcevable qu’elle en fasse de même : au secours le théâtre de boulevard du XIX° ! Le sinistre individu retrouvant la Clotilde extatique ne constitue donc aucunement une fin heureuse.
Trois souvenirs de ma jeunesse. Arnaud Desplechin.
Ce retour éternel vers le ton trufaldien qui  se caractérisait lui par la légèreté et l’originalité sonne le creux. Nombrilisme, absence d’imagination, alors que tant de films sans moyens ne sont même pas distribués, les critiques s’évertuant à trouver des vertus  à ces deux heures insignifiantes où les sentiments sont superficiels, les allusions à l’actualité tournant au procédé et soulignant plus encore leur ignorance du siècle et les connivences autour de telles productions.
Echange Garrel, Desplechin, Mourret, contre un seul film iranien.
Vont-ils arriver en multipliant les hommages balourds à dévaloriser le père d’Antoine Doisnel ?

1 commentaire:

  1. Il y a un peu plus d'une semaine, j'ai applaudi à tout rompre, avec plein de gens (sans complexe...) une comédie de boulevard des années '50/'60 qui était extra.
    Joussin, l'auteur ? Quelque chose dans ce genre.
    Si j'adore "Beowulf" et "Le Seigneur des Anneaux", je ne boude pas le boulevard, quand le texte est extra, ce qui fut le cas l'autre soir.
    C'est drôle, mais ma fille nous introduit dans le monde privilégié de la série de télé coréenne. Ce qui est indubitablement le meilleur, c'est quand le scénario est bien écrit, à l'avance.
    Rien à faire... l'image sans un texte qui tient la route c'est... maigre.
    Pourtant "on" a largement les moyens de savoir cela déjà...

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