mercredi 9 avril 2014

Apocalypse. I. Clarke D. Costelle.

Des esthètes ont parait-il freiné l’inscription parmi les ressources mises à la disposition des enseignants de ces cinq épisodes de la guerre de 14-18 parce que les images sont colorisées : que de temps perdu et quelle incompréhension de notre époque où de jeunes cons trouvent que sur les tablettes le passé ferait mieux d’être arasé.
D’autres ont dit que ces émissions sur France 2 étaient trop scolaires : ce doit être pour cela que je les ai appréciées. Nous saisissons bien la dimension mondiale du conflit démarré entre souverains cousins et qui s’emballe très vite : les hécatombes arrivent au début : 20 000 tués le 22 août 1914, les dégâts collatéraux étant colossaux : le génocide arménien à motif religieux  a coûté la vie à 1 200 000 personnes. Dans le macabre décompte: 420 000 britanniques sont morts lors de la bataille de la Somme où l’artillerie a joué un rôle capital : le canon de 520 est capable d’envoyer un obus de 1400 kg à 16 km, les inventions pour tuer ne manqueront pas.
Les cinq épisodes sont remarquables qui mettent en cohérence des faits qui étaient disparates pour moi, bien que présentés comme toutes les séries par paquet de deux accentuant l’émotion du moment, mais leur portée en est amoindrie en réduisant  la diffusion dans le temps. Dispositif télévisuel à court terme qui agace les dents comme l’émission conclusive animée par Marie Drucker étalant son savoir tout neuf sur fiches, suivie de son people inévitable, cette fois Christophe Malavoy en promo avec un livre sur son grand père, au détriment des historiens remarquables http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/02/quelle-histoire-stephane-audouin-rouzeau.html . L’animatrice est toute contente parce qu’elle est dans la galerie des glaces à Versailles où ils se sont mis autour d’une grande table éclairée de néons rouges : nous sommes bien en 2014 bling, comme nous le rappelaient bien mieux les petites séquences intéressantes qui ponctuaient cette dernière émission (aspect des lieux aujourd’hui, où certains continuent à fouiller …).
Venaient après jusqu’à des une heure du matin, les épisodes concernant un certain Hitler qui s’était servi du traité de Versailles pour son ascension. 1918 n’était pas la date de la fin de la guerre.

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