samedi 15 juin 2013

Tout ce qui reste de nos vies. Alain Rémond.


Un livre d’Alain Rémond dont je lis avec plaisir les chroniques en dernière page de Marianne après celles de « mon œil » qu’il délivrait à Télérama, ça ne se refuse pas. J’avais adoré Chaque jour est un adieu (2000).
J’ai trouvé cependant que ces 100 pages reprenaient le chemin déjà parcouru des souvenirs familiaux avec la même sincérité, mais sans la fraicheur première. 
« On devrait écrire chaque livre comme si c’était le dernier ».
Pourtant l’entame de cet ouvrage laisse deviner l’impérieuse nécessité de l’écriture.
Sous le hangar d’une ferme abandonnée où s’abritent des promeneurs sous l’orage, des papiers qui sont tout ce qui reste d’une famille ouvrent la réflexion, éveillent les souvenirs.
Est-ce parce que j’avais pris à la lettre  la comptine du mois de juin : « les cahiers au feu, la maîtresse eu milieu »,  que je ne me suis pas laissé envahir par les papiers ?
Alors j’ai trouvé parfois redondante la plainte du mélancolique qui vire hypocondriaque de la préservation de la facture et de la quittance.
Les actes de vente, les livrets militaires, les fiches d’état civil sont des mines, les sources des histoires, mais j’espère que celui qui a su nous faire partager ses tourments avec les cintres suivra les conseils qu’il délivre à son petit fils :
« Pense aux morts mais occupe- toi des vivants »

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