mercredi 5 juin 2013

Le palais Garnier. L’Opéra.



Lorsqu’Eugénie l’épouse de Napoléon III qui n’avait pas digéré que son favori Violet Le Duc ne fut pas retenu pour réaliser le 13° opéra construit à Paris, interpela Charles Garnier :
 « Quel affreux canard, ce n’est pas du style, ce n’est ni grec ni romain ! »
Celui- ci répliqua :
« Non, ces styles-là ont fait leur temps... C’est du Napoléon III, Madame ! »
Commandé sous le second empire en 1860, au croisement de voies haussmanniennes, le bâtiment gigantesque fut inauguré par Mac Mahon en 1875, et Garnier dut payer sa place ce jour là.
Une entrée particulière avait été réservée à Charles Louis Napoléon ainsi qu’une loge où il aurait pu être vu, mais très mal placé pour assister aux spectacles se déroulant sur le plateau incliné dont les coulisses sont si hautes qu’elles pourraient contenir l’arc de triomphe.
Pour la visite, nous commençons par la rotonde des abonnés qui venaient jadis plusieurs fois au même spectacle; les jeux de la représentation sociale se déroulaient à la descente des calèches dans l’escalier monumental composé d’une vingtaine de marbres  aux couleurs différentes.
Les loges donnent sur la salle de spectacle rouge et or qui peut contenir 2000 personnes sous un lustre de 8 tonnes. Si aujourd’hui des écrans renseignent les spectateurs du poulailler, ces places moins chères étaient pour ceux qui se contentaient du son.
L’aérien Chagall qui a été chargé par Malraux de remplacer en 1964 le décor initial du plafond fatigué par l’éclairage au gaz des débuts, convient parfaitement dans sa clarté.
Les galeries des foyers sont grandioses, leur majesté multipliée par les miroirs. Des maquettes de décor de spectacles fameux sont présentées dans une bibliothèque impressionnante.
Sur le parvis une bande de musiciens jouait joyeusement au pied des célèbres statues de la Danse de Carpeaux reproduites ici par Belmondo Paul, l’original est à Orsay : deux occasions de se réjouir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire