dimanche 16 juin 2013

Chanson française. Alexandre Tharaud.


La saison 2013 à la MC2 finit en beauté avec une soirée de gala autour du pianiste classique qui débuta avec Bartabas des collaborations au-delà de son domaine de prédilection et apparut dans le film « Amour » de Haneke.
Le dispositif fait apprécier la variété des invités. Des reprises de chansons de Barbara lient la sauce d’une représentation respirant une authenticité sans tapage.
« Avant que le soir ne se pose
j'ai voulu voir
les maisons fleuries sous les roses,
j'ai voulu voir
le jardin où nos cris d'enfants
jaillissaient comme source claire. »
Juliette qui a déjà travaillé avec le meneur de jeu virtuose rayonne, emporte le morceau grâce à son abattage formidable et  à sa voix ronde et puissante.
« Le vin comme l'amour, l'amour comme le vin,
Qu'ils soient impérissables, qu'ils soient sans lendemain
Qu'ils soient bourrus, tranquilles, acerbes ou élégants,
Je suis sûre qu'il ne faut pas mettre d'eau dedans ! »
Si Dominique A, le plus loué des chanteurs, ne m’avait pas convaincu en CD, j’ai été sensible à sa singularité.
« Je suis venu vers toi un jour où rien n'allait
Je suis venu vers toi parce que tu étais là
Tu m'as pendant longtemps demandé pourquoi moi
Je ne t'ai pas menti je te l'ai toujours dit
Parce que tu étais là »
Je garde toujours beaucoup de tendresse pour Delerm et Albin De La Simone et je me suis senti vraiment gâté de retrouver mes chanteurs favoris ce soir.
« Les nouveaux murs de la maison
Sous la peinture et les faux plafonds
Notre futur en question
Le souvenir de mes vies premières
Troupeaux de moutons de poussières
Mes gravats de célibataire
Et cet enfant qui pleure qui mange
Kilos de lait, kilos de langes
Et tout cet amour en échange »
Je me suis montré attentif à Alain Chamfort que je ne connaissais guère.
Le public était transporté et  s’est déplacé  de l’auditorium au grand théâtre qui avait ouvert son plateau aux circassiens Mathurin Bolze sur trampoline avec Yoann Bourgeois  qui jongle aussi. 
Alexandre Tharaud  acrobatique au piano va payer de sa personne dans une conclusion où la poésie nait de la performance physique. Merci.
Il n’a fait que jouer la musique de « Quand reviendras-tu ? » et depuis me revient :
« A voir Paris si beau dans cette fin d´automne,
Soudain je m´alanguis, je rêve, je frissonne,
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne,
Ton image me hante, je te parle tout bas,
Et j´ai le mal d´amour, et j´ai le mal de toi, »

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