mardi 14 mai 2013

Les petits ruisseaux. Rabaté.



« Vivre seul, se lever avec le soleil, se coucher avec les poules, ça va un moment. Et puis ça mine. Moi j'ai envie de me coucher avec une poule et de me réveiller avec une poule, pas une à plume, tu m'avais compris. »
A la pêche, au bord de la rivière, deux vieux copains ont du temps pour parler, cependant ils ne s’avoueront que petit à petit leurs secrets qui les sortent de la routine d’une retraite à la campagne.
Regard tendre sur la vie amoureuse de deux veufs respirant une santé, qu’ils savent éphémère.
Suivant l’exemple de l’un, la gourmandise va venir à l’autre. Avec une petite voiture sans permis, retour aux sources et coup de jeune.
La douce verdeur des amours valétudinaires aurait pu glisser vers la noirceur, mais il s’agit d’une douce comédie qui aime ses personnages.
J’avais connu le dessinateur plus expressionniste et noir dans la série Ibicus qui l’a porté au pinacle des auteurs de BD,  mais son humanisme donne ici toute sa mesure dans cette chronique poétique.
Il a adapté cette histoire au cinéma avec Daniel Prévost et Bulle Ogier,  je préfère m’en tenir à la version dessinée, laissant plus de liberté.
Il a aussi agrémenté de dessins, « Bien des choses », des écrits de François Morel ; ils doivent bien aller ensemble. Je m’aperçois que j’avais vu au théâtre cette compilation de cartes postales hilarantes et émouvantes et j’avais adoré.

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