jeudi 16 mai 2013

Fenêtres. L’Hermitage Lausanne.


Avant Windows, il y eut dans le domaine de la peinture bien d’autres fenêtres, et l’exposition thématique du musée de l’Hermitage qui ouvre ses croisées au dessus du lac de Genève nous en offre 150, de la renaissance à nos jours jusqu’au 20 mai 2013.
Depuis Lorenzo di Credi et sa belle, jusqu’aux gribouillages de Cy Twombly qui nous amusèrent  un bref instant, la variété des points de vue des artistes des plus reconnus à travers les siècles jusqu’à des contemporains les plus inhabituels, est impressionnante.
La lumière peut pénétrer dans les intérieurs les plus sombres : juste un liseré de soleil chez Vuillard et c’est l’été, les natures mortes luisent, les perspectives amènent si loin, les jeux de Magritte ou Delvaux retournent l’extérieur en intérieur et inversement.
Marquet, Matisse encadrent leurs paysages dans les embrasures qui prennent le pouvoir en  rythmes chez Klee, Mondrian, Kelly.
Les photographes présentés offrent une transition pédagogique avec les audaces actuelles derrière l’inévitable Marcel Duchamp et sa veuve impudente (French Widow), en réalité une fenêtre à la française ( French window)  réalisée en réduction avec des carreaux noirs, différente des américaines fenêtres… à guillotine (la « veuve » comme on disait jadis).
Nous avions fait le déplacement pour Hammershoï, aux lumières d’ailleurs, et un baiser brulant de Munch mais Bonnard qui disait  « ce qu’il y a de mieux, dans les musées, ce sont les fenêtres », nous a régalé aussi et Lavier intrigué.
C’est en pinçant le nez devant un hommage de plus au carré d’un Albers qui m’a paru bien froid que j’ai accédé à Rothko qui lui succédait.
Il a suffi d’un trait plus incertain, de couleurs plus sombres pour entrevoir ses tourments ; j’ai appris que c’était une de ses dernières toiles avant qu‘il se suicide.
«La reine Hortense à Aix-les-Bains», d’Antoine Duclaux qui figure sur un dépliant donnant tous les renseignements sur cette belle exposition peut représenter, une vision immuable du rêve.
Elle est  sûrement belle, nous ne voyons pas son visage, ni de route qui monte vers elle derrière le treillage de son balcon délicatement encadré de feuilles ensoleillées.
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Fidèles de ce blog, veuillez bien excuser cette mise en ligne tardive, mon ordinateur ayant eu des défaillances, cette fois du côté de son alimentation.

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