jeudi 3 janvier 2013

Le Caravage et le caravagisme à Montpellier : corps et ombres.



Si l’influence de Michelangelo Merisi da Caravagio dit Caravage a été marquante  au XVII° sur une durée de cinquante ans, aujourd’hui sa  forte notoriété est éclatante.
A Montpellier dans le beau musée Fabre sont exposées neuf toiles de l’italien qui s’arrangea fort bien à se trouver sous juridiction espagnole, alors qu’il était en difficulté avec la loi papale. Une soixantaine d’œuvres de peintres du sud de l’Europe qu’il influença ont rejoint le maître alors que le musée des Augustins à Toulouse se consacrait à ses émules du Nord.
Bien qu’il n’ait pas aimé du tout être copié, des caractéristiques fortes permettent de le reconnaître :
-  utilisation de modèles vivants,
-  le clair obscur,
-  une palette de couleurs restreinte,
-  des cadrages à mi-corps.
L’art religieux devient accessible au commun des mortels. La vérité avance.
Le journal « Le Midi Libre » citait Beckett pour introduire un article sur ses apports… en photographie :
« Elles accouchent à cheval sur une tombe,
le jour brille un instant puis c’est la nuit à nouveau »
Le même journal rapproche les tableaux du lombard avec ceux qui l’ont imité autour de thèmes communs.
Danaé endormie d’Artémisia Gentileschi est sensuelle, magnifique et l’amour endormi du Caravage est bouleversant ; pour la présentation du Christ (« Ecce homo ») Cigoli a beau s’essayer au réalisme : « il n’y a pas photo ».
Entre Saint Jean Baptiste, Holopherne, Goliath, à qui la tête fut décollée et d’autres martyrs, notre visite est éclaboussée de sang.
Ribera, Zurbaran sont puissants et le français Vouet reprend avec virtuosité des sujets populaires avec « une diseuse de bonne aventure », qui nous cause.
Georges De La Tour fait entrer la source de lumière dans ses toiles et la chandelle fuligineuse de Madeleine  nous éclaire encore.
En tapant « Le Caravage »  en haut à droite du moteur de recherche de ce blog vous pourrez lire d’autres articles sur le bougre.

2 commentaires:

  1. Félicitations, Guy, j'ai lu deux de tes commentaires primés dans le dernier Petit Bulletin.
    Et oui, vu de certains angles, le sang est diablement beau, entièrement d'accord.

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  2. Bien qu'il s'appelle Guy il ne s'agit pas de moi, j'assume seulement ce qui est sous le nom de Chassigneux concernant "Ma mère, les coptes..."

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