jeudi 20 décembre 2012

Mois du graphisme à Echirolles.


Ce mois durera deux mois puisque les expositions fermeront fin janvier.
Mariscal  le graphiste de la mascotte des jeux de Barcelone est présenté au musée Géo Charles dont les œuvres permanentes consacrées au sport  paraissent du coup un peu fades.
Les traits libres du Catalan, la variété de ses supports, son univers  très « Alegria de vivir », mettent des couleurs à l’hiver.
Ses inventions sur des alphabets divers sont mises en évidence à La Rampe.
Les passerelles de la salle de spectacle accueillent des productions d’étudiants d’école d’art sur le thème de l’Amérique latine où bien que mis à distance certains stéréotypes ne sont pas toujours dépassés. Les productions par leur variété confirment le plaisir attendu, quand les affiches tapent à l’œil et à l’esprit.
Aux moulins de Villancourt, se retrouve l’énergie de l’Amérique latine avec aussi des graphistes européens. Des photographies d’enseignes artisanales aux quatre coins du monde nous réjouissent.
Au musée de la Viscose, une salle était consacrée à des détournements d’affiches. L’association« Vie et partage » et le collectif « Un euro ne fait pas le printemps » inversent les codes et gardent les mêmes formes : l’affiche « Trois couleurs, un drapeau, un empire » avec les profils d’un asiatique d’un noir et d’un arabe devient sous trois visages contemporains « On est chez nous ».  Quand j’ai vu seule la version détournée dans Libé j’étais un peu gêné par la formule qui se trouve sous forme jouée dans les travées des stades genre «Mais ils sont où ? mais ils sont où ?… les Marseillais » plutôt que dans les maturations lentes d’une triade républicaine qui n’oublierait pas la fraternité.  Le schématisme de l’original on ne peut plus colonialiste pollue à mes yeux la parodie qui est une réalité indiscutable mais peut paraître  inutilement agressive dans un domaine où l’humour est à manier avec des pincettes. 

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