lundi 24 décembre 2012

Ernest et Célestine.



Si les studios qui produisent des films d’animation font en général de l’œil aux adultes, cette adaptation d’une série fameuse de la littérature enfantine se consacre essentiellement aux petits sans les prendre pour des benêts.
L’amitié, thème finalement banal, se noue entre une souris artiste qui n’a pas l’intention de devenir dentiste et un ours gourmand et musicien.
Ils échappent aux conditionnements de leurs univers respectifs et  se construisent une amitié qui n’était pas acquise au départ.
Leur histoire célèbre la tolérance, sans lourdeur, et apporte quelques notations pas seulement amusantes.
Le roi du sucre ne veut pas que son fils consomme ses productions, et sa femme vend des dents de rechange à ses compatriotes dont les dents sont ravagées par les confiseries.
«- Mais Célestine une souris qui vit avec un ours ce n’est pas normal.
- Vous vivez bien avec une ourse.
- Hélas, oui. »
Les tons pastels cultivent le charme de ce récit de fête dialogué par Daniel Pennac tout en simplicité. Son rythme tranquille, nous repose des succès aux effets tapageurs et aux cadences infernales. La neige recouvre les maisons, les rouges-gorges se posent au bord des fenêtres, les personnages s’éclairent à la bougie dont la lumière convient  si bien à l’aquarelle.
Ernestine la souris, ne croit pas aux légendes où les ours sont de grands méchants, mais nous, nous aimons croire à la douce poésie de ce conte.

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