vendredi 14 décembre 2012

Dégrisement.



Maintenant que le divertissement offert par Fillon et Copé a perdu de sa saveur, il est temps pour moi de ne plus  me laisser distraire et affronter la déception née de l’exercice du pouvoir par la gauche.
Cette gaucherie attentiste vient de cette culture d’opposition qui nous permettait de trouver toujours pire en face, et puis il y a les délices qui ont perduré d’être débarrassé d’une clique à claques.
Les palinodies lorraines. Chaque citoyen savait que la situation économique était difficile et  se montrait plus sage que ceux qui ont adressé jusqu’à la dernière minute des promesses qu’ils savaient pourtant ne pouvoir tenir. Pour quelques flaflas immédiats que de ravages à long terme.
Les bonnes paroles concernant les urgences écologiques se heurtent à l’inertie des plus gros états, mais une part de l’écart entre les paroles et les actes pourrait se résoudre par exemple avec des espaces verts chez la Dame des Landes, la nôtre.
Si les discours du ministre de l’éducation sonnent dans le vide, c’est que la désaffection pour le métier d’enseignant a des causes plus profondes qui ne se résolvent pas en quelque annonce.
Cette société qui estime que la transmission est un métier risqué et non plus une ardente nécessité, un plaisir, un honneur, est bien malade.
Nous n’avons plus de monuments à construire, fussent-ils en carton.
Des couacs venant des cancans du côté de Valérie Trierweiler pourraient être anecdotiques si le président que j’ai tellement aimé en « normal » ne laissait apparaître ses préoccupations privées au détriment de sa fonction.
Mais c’est la pusillanimité concernant le non cumul des mandats qui est  la plus grave à mes yeux car elle dépend de tout un édifice politique et pas seulement d’une personne.
Cette mesure simple, économe, réhabiliterait la politique, permettrait d’admettre des mesures difficiles à venir. Mais « ils » font leur niche.
.........
Dans le Canard de cette semaine: 


1 commentaire:

  1. Très bien écrit, Guy. Je suis admirative.
    Cette civilisation (et pas culture..) ne considère pas que la transmission est risquée.
    Elle chie sur la transmission, tout court.
    La transmission entre générations, en tout cas.
    Il y a comme un petit relent.. d'autorité et d'inégalité dans la transmission, Guy.
    Pour les moutons qui bêlent, c'est impensable.
    Quand le virus égalitaire commence à circuler dans les veines, les pensées s'enfuient.
    Tu sais déjà que j'ai regardé François (et pas Fillon...) médusée, le soir des élections, sortir les mantras féodaux.
    Ça s'appelle le cul entre deux océans.
    Pour moi, nous sommes de nouveau arrivés à un endroit assez... binaire.
    D'un côté les tenants d'un pouvoir incarné dans un Homme (pas trop dans une femme, Guy, pour des raisons compliquées que je ne vais pas exposer) et un pouvoir diffus ou la légitimité et l'autorité réside dans le système lui-même.
    Nous avons cru... qu'un tel pouvoir serait moins brutal...
    Que nous serions libres sous un tel pouvoir.
    Nous avons mal cru...
    Comme la liberté, la brutalité ne fait que se déplacer.
    On échappera jamais aux contingences...

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