lundi 10 décembre 2012

Dans la maison. François Ozon.



Luchini est prof de français et sa femme Christin Scott Thomas tient une galerie d’art contemporain : nous sommes  encore dans un milieu familier au cinéma français, mais à part d’improbables applaudissements, lors de la rentrée, envers un proviseur qui n’a pas le pouvoir de révoquer un prof dans la vraie vie, les notations sont justes. Et les uniformes au Lycée Flaubert sont une métaphore.
De toutes les façons le propos n’est ni social, ni réaliste, bien que l’auteur de « Potiche » joue habilement du réel et de la  fiction.
Il met en jeu la création, la littérature,  les regards critiques qui  nous font sourire, mais lorsque les malins prennent trop de distance avec les médiocrités de nos vies, le désespoir n’est pas loin.  
Qu’est ce qu’il en sait le jeune apprenant du « parfum de la femme de la classe moyenne » dont la formulation accroche son professeur ?
Cette arrogance toute adolescente subsiste chez bien des observateurs de la société dont nous partageons parfois les postures. 
 Ce dimanche, à Grenoble, beaucoup de magasins avaient peint sur leurs devantures des citations du régional de l’étape : Stendhal.
L’une de ses plus connues vaut pour le cinéma bien sûr :
« Un roman, c’est un miroir que l’on promène le long d’un chemin »,
 il a dit aussi : « toute œuvre d’art est un beau mensonge ». Vrai.

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