vendredi 1 juin 2012

Y a-t-il une gauche moderne ?

De jeunes spectatrices à ce forum de Libération à Grenoble étaient déçues que l’octogénaire Rocard ne soit pas de la partie.
Mais la table était bien garnie autour d’un Demorand décidément moins déférent que Joffrin :
« La salle voudrait que vous clarifiez votre rapport à l’ultra libéralisme. »
avec Michel Destot, «nous sommes beaucoup trop dans une culture de réparation sociale».
Cécile Pavageau avocate, «rocardienne des inrockuptibles», Guillaume Hannezo des Gracques et Bernard Spitz.
«Une société qui ne fait pas confiance à sa jeunesse est une société en décadence». 
La question initiale pourrait appartenir à une autre époque depuis que la deuxième gauche a disparu des écrans. Alors que les problèmes de dettes et de déficit occupent toute la place, ceux qui reconnaissent que c’est l’entreprise qui créée les richesses peuvent avoir voix au chapitre.
Quant à la perspective de gagner deux élections générales de suite comme Lula et Clinton certes enviable… déjà gagner la présidentielle, une fois !
 Il s’agit pour ces intellectuels de produire une expertise, en sortant de l’entre soi ; ils appartiennent à une élite certes mais responsable qui participe à un destin commun, en tenant un discours authentique. Avec comme boussole la justice, imaginer un avenir qui passe par une ouverture au monde, à ses cultures et une prise en compte des changements : le vieillissement démographique, l’urbanisation passée en 100 ans de 30% à 60%, le réchauffement de la planète… Les problèmes sont mondiaux : migrations, écologie.
 « L’inflation est un impôt sur les vieux et les pauvres, la dette un impôt sur les jeunes » 
Et ce n’est pas qu’un jeu de mots dans ce débat sur la modernité quand revient pour sortir de la désespérance le titre « Les jours heureux ». Ces mots nommaient le programme du conseil national de la résistance alors que l’état tenait le rôle central.
Les réponses à l’égard des plus faibles sont à porter sur le logement et le transport. Ce sont souvent des familles mono parentales a en milieu rural.
Des innovations peuvent bousculer : 80 000 emplois créés à Londres avec « la petite remise » ( des taxis occasionnels).
Les services publics doivent s’adapter, le travail social doit se situer le plus en amont possible et à l’heure où le médecin généraliste devient un dieu laïque, un bouclier sanitaire est nécessaire pour que l’universalité soit proclamée avec une part qui resterait à charge selon les revenus.
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Dessin dans Libération de fin mai 2012.

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