lundi 9 avril 2012

La terre outragée. Michale Boganim.

Tchernobyl signifie « absinthe »:
« Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau ; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe ; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères » L’Apocalypse selon St Jean.
L’absinthe signifie aussi « herbe de l’oubli ».
La belle Anya est guide dans la zone contaminée, elle rappelle la catastrophe qui fit de 14 000 à 850 000 victimes selon les sources embrouillées par une censure encore puissante.
A travers son histoire incertaine, celle d’un ingénieur et de son fils, le scénario passe d’une période heureuse en 1986 quand allait s’ouvrir un parc d’attraction, à celle d’aujourd’hui où les êtres apparaissent comme dépossédés d’eux-mêmes, hors sol.
Dans combien de films de l’Est y a-t-il de grandes roues ?
 La belle n’est-elle pas trop belle ?
Moi qui apprécie tant les peintures écaillées quand je photographie, et les statues de Lénine, j’ai aimé ces lieux abandonnés. La pluie omniprésente peut rendre palpable le déluge mortifère mais quand elle brouille les paysages derrière les carreaux de la serre, elle est belle aussi, comme les fêtes où s’étourdir.

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