lundi 13 février 2012

Sur la planche. Leïla Kilani.

Une jeune ouvrière venue de la campagne travaille le jour à décortiquer à la chaîne des crevettes dans le port de Tanger.
Le soir, sous sa robe traditionnelle, elle a enfilé un blouson et un jean pour se livrer à des trafics, à des larcins : elle se déchaîne.
Elle n’est pas folle la guêpe, pas épaisse de corps, mais d’une vitalité, d’une verve poétique qui transmet une énergie extraordinaire au film.
La réalisatrice marocaine pour sa première fiction décrit une réalité sociale crue à travers une intrigue policière qui se permet de commencer par la conclusion, en restant passionnante, tant les rapports dans la petite bande de voleuses, « bricoleuses de l’urgence » qui jubilent, bougent, se cassent, sont au cœur de la vie.
Les clichés ensoleillés sont loin, mais la mondialisation a les coudées franches au bord des zones tranchantes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire