mercredi 1 février 2012

Dijon. Riches heures et tournée des grands ducs.

Auguste Lagoutte produisit la première liqueur de cassis et celui, qui fut maire de Dijon jusqu’à 92 ans, le chanoine Kir, laissa son nom au célèbre apéritif.
Mais depuis que la moutarde n’est plus vraiment de Dijon, c’est par une curiosité plus liée aux arts et à l’histoire que nous avons fait un tour dans la capitale de la région Bourgogne qui fut royaume de taille européenne jusqu’à Louis XI.
 La ville située à la rencontre du Suzon, et de l'Ouche est le chef lieu également de la Côte d’Or, à la dénomination rare parmi les départements.
 D’une lignée aux patronymes flatteurs tels Charles Le Téméraire, Philippe le Hardi et Jean Sans Peur, Jean Le Bon a laissé son nom à une tour servant à prévenir les incendies qui offre désormais une belle vue sur la vieille ville.
La visite guidée d’une ville est toujours bonne à prendre, elle donne la possibilité de pénétrer dans des cours d’hôtels particuliers fermées aux touristes indépendants, ici elle se place sous le signe de la chouette à caresser de la main gauche, et nous conduit à l’hôtel de Vogüe aux tuiles vernissées après être passés devant la maison Milière qui servit de décor à Cyrano de Bergerac.
La sculpture d’un vigneron Le Bareuzai (les bas roses) foulant le raisin personnalise une des places principales de la ville.
 L’art contemporain repose parfois des musées étouffants sous leurs moulures dorées. Entre le Consortium et le musée des beaux arts, j’ai eu l’impression contraire. Les bavardages à l’ampleur inversement proportionnelle aux maigres installations m’accablèrent plutôt et me firent d’autant plus apprécier les collections anciennes raffinées qui n’ont pas que la lumière de leurs locaux à offrir mais surtout celle de leur tableaux.
La peinture passait alors de la miniature aux triptyques et les influences flamandes et siennoises se rencontraient
 Un des plus anciens musées de France est installé dans le Palais des ducs de Bourgogne : il y a Monnet, Nicolas de Staël, le souffleur à la lampe de Georges De La Tour, des animaux de Pompon, Rude le régional de l’étape.
J’ai revu les Pleurants, sculptures bien mises en valeur qui figuraient autour du tombeau de Philippe le Hardi, émouvants, variés, vivants.
 Bénigne est un nom que l’on remarque dans la ville : Hôpital, école et la cathédrale dont la partie souterraine témoigne de la présence d’une rotonde jadis à trois niveaux sur le modèle de celle conçue pour le tombeau du Christ à Jérusalem. Saint Bénigne a subi un martyre horrible
« l’apôtre fut d’abord écartelé puis on lui enfonça des alènes sous les ongles, on lui mit les pieds dans une auge de pierre où l’on coula du plomb. Et finalement on le jeta en pâture à des chiens affamés qui l’épargnèrent. Comme il avait résisté à ces traitements barbares, on lui brisa le crâne d’un coup de barre de fer et on perça son corps d’un coup de lance. », rien de vraiment bénin.
Son existence est désormais remise en question.

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