jeudi 19 janvier 2012

L’art change-t-il le monde ?


« L'art ne vient pas se coucher dans les lits qu'on a faits pour lui. Il se sauve aussitôt qu'on prononce son nom. Ce qu'il aime c'est l'incognito ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s'appelle » Dubuffet .
Avec ce sujet style baccalauréat, le débat de la République des idées électrisa pourtant la salle et mit à mal nos bonnes volontés tolérantes quand une artiste présenta son travail à coup de Power point et de langage branchouille qui touille les absconseries de l’art contemporain et les mots du management.
Un artiviste travaillant au service du mouvement social, plus séducteur lui succéda, mais lui aussi n’échappait pas aux contradictions. Les portes de la Tate se sont ouvertes pour lui mais n'a pas pas supporté ses postillons dans la soupe, les portes ne se sont plus ouvertes: victoire! Mettre des nez rouges dans les manifs entre aussi dans une production d’images qui s’autodétruiront quand le sens aura été raboté par les machines déchiqueteuses d’informations.
V. Hugo fit avancer la cause de l’abolition de la peine de mort, et avec « Halte aux démolisseurs » préserva le patrimoine, A. Londres fit fermer les bagnes et un T. Roosevelt prit des idées chez des romanciers.
Le film « Indigènes » fut un succès et J. Chirac remit à niveau les pensions qui attendaient depuis belle lurette « un acte de justice et de reconnaissance envers tous ceux qui sont venus de l’ex-empire français combattre sous notre drapeau ».
« L’art contemporain a toujours été un accessoire de la très grande richesse » et la bulle spéculative a beau être teintée de poésie, dans le monde arty règne une compétition impitoyable, avec ses réseaux, sa précarité : tous les traits du capitalisme dans ses féroces pratiques.
Le monde a changé l’art.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire