lundi 12 décembre 2011

Carnage. Roman Polanski.

Bien sûr que le mot "carnage" est outré, mais parfaitement approprié pour ces hystériques tempêtes occidentales dans des verres de whisky de dix huit ans d’âge.
Nous nous la jouons ainsi avec des mots hypertrophiés pour un hamster abadé ou une bagarre de gamins.
Le miroir tendu par Polanski qui a porté au cinéma la pièce de Yasmina Reza est drôle. Il révèle nos grimaces, nos faiblesses.
Nous vivons parmi les ricanements mais l’humour nous manque souvent.
Le costume des civilités nous rend dignes mais les dévoilements sont jouissifs et le portable insupportable à souhait. Les acteurs sont excellents.
La comédie grinçante est amère, c’est bobo, et c’est bon.
Restons polis et sourions au critique du « Monde » qui aurait sa place autour de la table basse : « l'irruption du mal se soustrait à toute tentative d'explication, et sa puissance de contamination est assez forte pour entraîner le débondage pulsionnel des parents censément réunis pour pacifier la situation. »

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