samedi 17 septembre 2011

Dix petits nègres. Agatha Christie.

« Le juge répliqua d’un ton aigre : 
« A mon âge, vous savez, on ne recherche plus les émotions. »
Anthony ricana : 
« La vie devient de plus en plus brève. 
Les affaires criminelles me passionnent. 
Je bois à la prospérité des assassins ! »
Il leva son verre et l’avala d’un trait. 
Trop brusquement, peut être, car il s’étouffa. »
Un sommet de la littérature noire où les policiers apparaissent seulement de façon, anecdotique dans l’épilogue. Dix cadavres, au rythme d’une comptine obsédante, jouant avec les mots pour composer une machinerie perverse qui valut à la dame un succès planétaire. 
Les points de vue se déplacent, l’humour se glisse dans l’écriture sobre. 
Les rebondissements ne font pas dévier le destin inexorable. 
Le coupable se voulait égal à un Dieu qui punirait ceux qui avaient cru échapper à la justice. 
Tous coupables. 
La tension monte dans un décor où la lisse maison moderne bâtie sur une île nue ne recèle pas de cache pour mieux nous laisser apprécier l’habileté de celle qui nous mène par le bout du nez tout au long de ces 300 pages en poche

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