lundi 4 juillet 2011

Stanley Kubrick. Exposition à la cinémathèque.

Du côté de Bercy, jusqu’au 31 juillet une exposition est consacrée au réalisateur majeur qui n’a pas galvaudé son talent puis qu’il a tourné 13 films seulement – ce n’est pas Mocky - en abordant tous les genres :
- Film noir : « L’ultime razzia »
- Science fiction : « Docteur Folamour », « 2001, l’odyssée de l’espace »
- Anticipation : « Orange mécanique »
- Historique : « Barry Lindon »
- Guerre : « Les sentiers de la gloire », « Full métal jacket »
- Horreur : « Shining »
- Sexy folie: « Eye wide shut ».
Comme beaucoup je n’avais pas vu « Fear and Desire » que Kubrick lui-même a voulu détruire. Je ne me souvenais pas que « Lolita » et « Spartacus » étaient de lui, et j’ai aimé découvrir les coulisses d’autres films qui m’étaient inconnus : « Le baiser du tueur » son premier de 1954 et retrouver des objets mythiques de ses plus grandes créations. Quelques photographies témoignent de son premier travail : photographe. Revoir avec le recul des années certaines critiques, invite à la modestie, quand on aime les avis tranchés.
Ce qui m’a peut être le plus impressionné dans les documentations colossales témoignant du travail nécessaire à chaque production, c’est celle qui avait été rassemblée pour le film qu’il ne réalisera jamais : « Napoléon ».
La présentation sur deux étages est agréable, pédagogique, pas surchargée, montrant le travail méticuleux pour usiner les rêves.
Comme le disent les commentateurs d'aujourd'hui: ses recherches, ses innovations dans le domaine technique étaient au service d’une interrogation inlassable sur le bien et le mal. Farfouillant dans l’âme humaine, sa folie, il nous a raconté des histoires qui se sont inscrites pour longtemps dans notre mémoire.
Une bonne réactivation et nous pouvons retrouver un sentiment semblable à celui qui nous vient quand nous nous retrouvons pour de vrai dans un paysage que nous ne connaissions qu’en carte postale. Les costumes de Barry Lindon, les sculptures du milk bar, les jumelles et la hache…
"Quiconque a eu le privilège de réaliser un film est conscient que c'est comme vouloir écrire Guerre et Paix dans l'auto-tamponneuse d'un parc d'attraction. Mais lorsqu'enfin la tâche est bien accomplie, peu de choses dans la vie peuvent se comparer à ce que l'on ressent alors."

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