lundi 6 juin 2011

Le gamin au vélo. Jean-Pierre et Luc Dardenne.

Samantha, la coiffeuse va s’en voir pour apprivoiser Cyril dont le père ne veut plus le voir. Les belges sont bien les rois du cyclisme d’avant « le pot belge ». Et les frères Dardenne vainqueurs par deux fois de l’étape de Cannes méritent le prix des pentes abruptes, des échappées en solitaire, des « coups de fringale » et des pères perdus.
Pour l’émotion au cinéma, ils apportent une dimension au dessus de la 3D:
pas un mot de trop, tout est suggéré, retenu, tendu, violent.
Bien des critiques ont pointé cette année leur vision optimiste; quant à moi, après une dernière image qui nous laisse tout inventer, j’ai pensé que ce n’était gagné ni pour le gamin ni pour la belle Cécile de France. Le jeune acteur combine douceur et violence comme la star. Une voix si douce pour une vie où même un coup de téléphone n’est pas envisageable : « c’est pas grave » dit-il. A force de se cogner aux portes closes, le gosse ne veut plus croire qu’elles puissent s’entrouvrir : il court, pédale, grimpe aux arbres, tombe sur un ex pensionnaire comme lui des maisons qui recueillent ceux qui ont eu des pères insuffisants et découragent tous ceux qui ne croient pas aux films formidables des frères Dardenne.

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