samedi 7 mai 2011

Infrarouge. Nancy Houston.

Je trouve la belle auteure, comme souvent les belles femmes, quelque peu péremptoire, c’est que je suis aussi un mâle, de ceux qui ont éprouvé, approuvé le féminisme. Je me sens proche de ses approches, j’aime son écriture.
Elle raconte un voyage à Florence dont je ne retiens pas le côté « corvée » comme les critiques du web l’écrivent à la queue leu leu.
Dans les musées et les rues d’une civilisation raffinée, sur les routes de la campagne toscane, les conditions du bonheur sont réunies,mais nous assaillent, en sa compagnie, des souvenirs, des fantasmes, la réalité d’un père qui vieillit, les émeutes en banlieue parisienne qui se déroulent au loin. Rena le personnage principal est photographe :
« On passe notre temps à cadrer et à recadrer, à zoomer et à dézoomer, à immobiliser puis à retoucher les instants de notre vie – pour mieux les préserver, les protéger, les empêcher d’être emportés par l’affolant flop du Temps ».
Elle prend beaucoup de photographies à l’infrarouge pour saisir la chaleur, l’invisible, comme l’écrivain qui nous entraine à découvrir la vérité des hommes tellement vulnérables au fond, et des femmes surprenantes. Derrière les apparences rappeler les cruautés mais aussi le pardon. Un roman bien tricoté où les rêves dans leur folie divulguent les facettes d’un même individu, comme les divers protagonistes rendent compte de la complexité du réel tout au long de 300 pages souvent chaudes pas seulement parce qu’il est question de sexe mais aussi de l’intensité de vivre.

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