mercredi 8 septembre 2010

New York J1. Sur un tapis roulant.

Le comptoir d’Iberia à Genève n’ouvre qu’à 9h 30, nous sommes quasiment les premiers à accéder au guichet. Heureusement, car la charmante jeune fille qui vérifie nos papiers découvre des erreurs dans nos formulaires ESTA (genre est ce qu’on a l’intention de commettre un attentat ?), remplis auparavant sur internet. Il nous faut les refaire d’urgence dans un café internet, après avoir changé quelques euros en francs suisses. Nous avions auparavant dû nous acquitter de 30€ pour la vignette des autoroutes suisses, alors qu’à plusieurs reprises sur la courte portion de la frontière à l’aéroport, on ne m’avait rien demandé. Munis de formulaires adéquats, nous retrouvons le guichet d’embarquement et nous avons juste le temps de piétiner devant les contrôles de sécurité, de traverser le long couloir interminable bordé de gates d’embarquement. Les trois heures prévues pour l’enregistrement ont été comblées avec une activité que nous n’avions pas envisagée.
Premier vol Genève-Madrid de 1h 40, nous nous dispensons du service de restauration facultatif et plutôt cher. Nous sortons dans un magnifique aéroport à la toiture originale, colorée différemment selon les secteurs. Comme nous possédons déjà la carte d’embarquement du vol pour N.Y., il nous suffit de suivre les indications pour aller vers la porte prévue à 25 minutes de là. Nous circulons à travers des magasins nombreux et chicos, descendons par des escalators et finissons par un métro sans pilote qui nous transporte à destination. Il fallait effectivement tout ce temps. Embarquement sans histoire à 16h 20 pour un décollage à l’heure : 17h.
Nous atterrissons à 23h40, heure de Madrid, 18h 40 heure de New York. Jamais nous n’avons effectué des formalités de douane aussi vite : répartis face aux bureaux vitrés, nous nous présentons à un guichet normalement pour résidents, « Citizen US ». Nous collons nos mains sur une machine à la lumière verdâtre, et nous voilà sur le nouveau continent. Le douanier fait l’effort de s’exprimer en français. Nous récupérons immédiatement nos bagages sur le tapis roulant. Pas de problème pour se rendre à la station de taxis bien indiquée à la sortie de l’aéroport loin d’être clinquant, contrastant avec la modernité de celui de Madrid. La ligne bien rangée des grandes voitures jaunes typiques attend tranquillement que des employés dirigent le client, après avoir demandé le nombre de personnes et nous avoir munis d’un papier informatif (notamment sur les tarifs. Pour nous, ce ne sera pas un chauffeur édenté à casquette mais un Sikh enturbanné et barbu. Il parcourt la ville en téléphonant, avec de accélérations brusques (boîte automatique) tandis qu’à l’arrière nous pouvons suivre l’itinéraire sur un petit écran. Nous remarquons les terrains de sport grillagés et nos premiers immeubles avec les escaliers de secours en façade. Ce n’est pas l’opulence. Notre chauffeur nous dépose dans Dean Street à Brooklyn pour la somme de 29 dollars. C’est un quartier noir et sa rangée de maisons à deux étages rappelle Londres. On parvient à chaque logement par un portillon donnant sur une cour minuscule et un escalier accédant à la première porte d’entrée. Nous montons les marches de la maison jusqu’à la première porte, tapons le code indiqué par les amis qui nous ont précédé, passons la deuxième porte, retapons le code, face à la troisième porte nous réitérons l’opération et nous nous trouvons dans la chambre de ceux qui nous ont préparé ce voyage, tout surpris de nous voir débarquer si tôt. Nous sommes arrivés ici, comme sur des roulettes, eux sont enchantés.
On se croirait dans une maison mitoyenne des années 20/30, avec beaucoup de bois; à côté une cuisine, une petite salle de bains complète le logement. Nous papotons en attendant le logeur qui doit nous livrer la chambre. Il arrive vers 20h 30 et nous guide un peu plus loin à l’adresse de son cabinet dentaire. Notre appartement coquet et cossu est décoré dans le style années 20, avec lustres, table hexagonale à tiroirs, paravent presque chinois, miroir et motifs floraux sur les vitraux. Nous réglons la chambre pour les deux jours plus une caution (400 dollars) et nous sommes contents de nous coucher : il n’est pas loin de quatre heures en France.

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