vendredi 11 juin 2010

Seul le silence. RJ Ellory

Saisissant l’opportunité d’une déclaration admirative dans les travées de la librairie du Square, je m’emparais de ce livre pour le lire dans l’avion qui nous a emmenés à New York. Je n’avais pas remarqué la mention thriller sur la couverture et je me laissais séduire par le style : « C’était logique que les oreillers soient remplis de plumes d’anges. C’était de là que venaient les rêves. » La description de la vie d’un enfant en Géorgie dans l’Amérique des marais, me plaisait ; et puis je me suis lassé, peut être à partir du moment où Brooklyn figure dans le décor et j’ai fini plus tard les 600 pages par devoir. Les cadavres démembrés de 32 fillettes commençaient à peser et la culpabilité du narrateur écrivant des romans dans le roman devenait lourde. J’avais failli aimer un polar, et même si l’écriture est séduisante, je préfère que pour l’intensité les romans ne comportent pas forcément autant de fillettes découpées. Le lecteur érudit qui alimente le site « Autre monde » à portée de clic sur la droite de ce blog m’avait peut être influencé dans ce désenchantement, mais cela m’avait amusé que l’on tombe sur le même livre en même temps, et j’avais remarqué aussi après coup que ce que je prenais pour de l’efficacité des auteurs américains venait d’un anglais. Mais c’est bien bon d’être leurré parfois. « Lorsqu’il parlait, il s’exprimait sur un ton bourru ; il avait un penchant pour les mots à coucher dehors : inclination, intrinsèque, astreignant. Chaque phrase était mûrement réfléchie, soupesée et évaluée, comme s’il jouait au poker avec une mise à mille dollars »

1 commentaire:

  1. Oui, la coïncidence est amusante.
    Il faut reconnaître et j'en demeure d'accord qu'au départ, ça "emballe". C'est ensuite ....

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