vendredi 9 avril 2010

La pension Eva.

Je remercie mon pourvoyeur en livres policiers, dont je ne partageais pas l’enthousiasme envers le célèbre romancier sicilien Camillleri, pour ce livre délicieux comme un bonbon.
L’idole des lettres italiennes s’est offert selon ses dires « des vacances narratives » avec cette histoire d’un bordel dans les années 40. Ce microcosme donne lieu à des portraits hauts en couleurs, à des histoires pittoresques vivement contées, mais la partie la plus convaincante, pour moi, est l’éveil à la vie d’un garçon avant ses dix huit ans. Faut il atteindre ses quatre vingt ans pour décrire avec efficacité, tendresse sans jamais être scabreux la découverte de la sensualité avant la première communion ?
« Après quoi tout changea, le jeu devint presque une lutte désespérée. Ils s’embrassaient, se baisaient avec rage en se mordant au sang, se caressaient, se griffaient, se léchaient, tantôt entortillés l’un à l’autre très étroitement comme deux serpents, tantôt glissant comme des poissons, la peau comme savonnée de sueur. »

1 commentaire:

  1. Camilleri c'est le best
    pas seulement des polards il écrit ce sicilien
    des bouquins politiques aussi

    comme il se plait à écrire parfois en dialecte local, beaucoup de mal ont à le traduire ceux qui s'y collent(en dialecte les gens parlent à l'envers )
    Vers la Suède il y a l'excellent Henning Mankel

    RépondreSupprimer