jeudi 4 mars 2010

Résonances/ raisonnances

Des images et des musiques pour jouer « Ecoute ce que l’œil peut voir, regarde ce que l’oreille entend » avec Catherine De Buzon, historienne de l’art qui théâtralise ses analyses et Daniel Jublin pianiste et musicologue en harmonie avec elle. Une conférence par des professionnels vraiment affutés, des passionnés. Des mots choisis avec une construction rigoureuse pour des correspondances parfois évidentes. Par exemple, les chevaliers de l’apocalypse de Dürer avec Wagner. Même si nous avons aimé réviser encore quelques toiles du Caravage, c’est Schonberg qui sera souvent appelé pour accompagner des tableaux mais il y a eu du Nougaro avec Narcisse et du Morricone et du Bach et Pablo Casals, du Satie avec Matisse. Clins d’œil avec quelques œuvres remarquables du musée grenoblois : Chagall, Morellet, les vases de Mac Collum, De La Tour, le Dominiquin, Vuillard … et des découvertes ; j’essaierai de me souvenir du nom de Lega Silvestro et la belle lumière qui vient sur une petite fille qui tient la laine enroulée sur ses bras pour aider sa maman. Kandinsky associait les couleurs à des instruments de musique : « le jaune serait figuré par une trompette, le bleu céleste par un violoncelle, le vert de la nature par un violon, le rouge par une fanfare de tubas et de timbales, l’orange par une voix de contralto, le violet par un basson ». Mais rien de mécanique, du pétillant, des escapades loin du froid. La pavane de Fauré sur le tableau le plus célèbre de par chez nous, le lac de l’Eychauda par Guétal a conclu cette belle soirée sur une émotion qui me prend à chaque fois avec ce morceau : c’était ce qui venait à la fin du film de Depardon sur les paysans. Délice déchirant.

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