mercredi 3 mars 2010

J 25. Chau Doc « Good bye Vietnam »

Nous partons pour l’embarcadère puisque qu’aujourd’hui le marché flottant de Cai Rang est au programme. Nous avons droit à un bateau à moteur exclusivement pour nous. Nous glissons entre les embarcations qui vendent leurs noix de coco d’eau, choux, oignons, courges, signalés par un de ces légumes suspendu à une tige de bambou. De petites barques circulent pour faire des emplettes, pour leur propre consommation ou pour la revente, d’autres pour proposer à boire ou à manger. Notre conducteur s’emberlificote dans les cordages et nous devons nous y mettre à tous pour nous désempêtrer du pneu protecteur d’un autre bateau. Les habitants vaquent à leurs occupations et nous saluent, d’un sourire et d’un signe de la main. Nous apercevons des touristes, et comme chacun d’eux sans doute, nous nous félicitons de ne pas avoir l’impression de participer au troupeau d’un tour organisé. Les photographes ne savent plus où donner de l’objectif.
Le bateau s’engage ensuite dans un arroyo jusqu’à un verger. Nous y dégustons des fruits et du thé et Dany prend quelques secondes pour essayer un hamac, produit local fort répandu. Nous revenons sur Can Tho, remarquant le rose vif de quelques maisons sur les berges. Nous croisons des barques où les rameuses se tiennent debout à l’arrière du bateau, maniant leurs rames croisées. Sur les rives, on assiste à la lessive, à la toilette des habitants des maisons sur pilotis en bord d’eau. Avant de quitter Can Tho, nous passons en vitesse au marché couvert entrevu hier soir. Nous prenons la route pour la ville de Chau Doc qui nécessite en gros trois heures de voyage, interrompues par un repas au bord de route.
Nous posons nos bagages à l’hôtel « Chau Pho » et après un petit temps de repos, la voiture nous conduit vers le centre, puis nous lâche à l’embarcadère au bord du Bassac. Nous nous approchons de maisons flottantes. Certaines abritent des familles n’ayant pu acquérir un terrain pour construire. D’autres possèdent des cages en dessous de l’habitation pour l’élevage des poissons. Nous accostons sur l’une d’elles. Une trappe sur la terrasse en bois laisse apparaître l’eau et quand Thien jette une mesure de boulettes de balles de riz mixées avec des restes de poissons, c’est l’effervescence « dans le bocal ». Nous prenons la dimension de ce village flottant et nous atteignons un village Cham. La première maison que nous voyons est un magasin où travaille une tisseuse coiffée d’un foulard. Sur l’un de ces piliers est indiquée la hauteur des crues selon les années, en 2000 l’eau a grimpé à presque 2 m, jusqu’à l’étage. Un panneau en anglais à l’accostage recommande « de ne pas acheter de gâteaux aux enfants, les gâteaux étant vieux et pouvant entrainer de coliques ». Vrai ? Faux ? Nous nous abstenons. Nous nous rapprochons de la route après avoir gravi un escalier et un chemin cimenté d’où nous pouvons observer les maisons sur leurs hauts pilotis et les ponts étroits en bambous qui y accèdent. Le village, où s’entassent des immondices, parait pauvre. Nous nous dirigeons vers la mosquée, où nous y pénétrons après avoir quitté nos chaussures. Il y a des hommes en sarong et avec calotte. A l’intérieur le muezzin appelle à la prière, avec un certain talent. Nous nous éclipsons. C’est la dernière visite du programme assuré par « Phénix voyage » au Vietnam.Nous découvrons ensuite la ville après avoir observé la circulation et les changements des cyclopousses d’un nouveau genre, comme des calèches en miniatures où l’on ne peut s’asseoir qu’en tailleur. Nous tombons inévitablement sur le marché, puis sur une place où les hommes jouent avec adresse au badminton avec les pieds. Nous rêvons d’une bière. A côté d’une maison coloniale jaune, nous dégotons l’endroit idéal pour la bière fraîche d’abord puis un repas de nems et de calamars ensuite. Il fait bon et les moustiques mangent autant que nous. Face à l’eau sur la promenade des vendeurs ont déployé leurs marchandises sur le trottoir et des jeunes en kimono travaillent leur art martial avec leur professeur. Avant de quitter le pays que l’on a aimé, il faut noter le goût prononcé des vietnamiens pour le karaoké ; lorsqu’il est signalé avec massage, c’est coquin.

1 commentaire:

  1. Merci de nous avoir fait partager votre périple vietnamien que j'ai suivi avec intérêt, amusement (vos commentaires sont souvent plus drôles qu'il n'y paraît)et émerveillement (bravo le photographe !) du 1er au 25ème jour. Vivement le prochain ...!
    Martine C

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