samedi 27 mars 2010

Gauche à Saint Egrève : la gestation.

« Coopérative » : revenu du fond des âges politique et pédagogique, le mot redevient tendance :
version ordinateurs au PS (la « coopol » réseau social)
et avec Cohn Bendit dans son appel du 22 mars 2010 qui n’a pas suscité beaucoup d’échos.
Dans notre commune où la gauche rassemble 64 % de suffrages aux régionales, nous sommes minoritaires au niveau municipal depuis belle lurette. Nous essayons, à plusieurs, de résoudre cette énigme.
Nous avons cherché sur le plan associatif à fédérer localement les énergies
mais « Réussir Ensemble » n’a pas réussi.
Nous cherchons de nouveaux dispositifs car « la politique ne prend sens que depuis une certaine configuration de la vie sociale » ( Bruno Karsenti),
Un travail a été possible "tous ensemble" à la région.
Que ferons-nous ?
Une plate-forme pour confronter des projets ?
Une estrade pour faire entendre nos voix ?
Une scène où Cassandre donnerait la réplique à Narcisse ?
Un lieu commun pour les perroquets d’espèce papamadi ?
Un cercle pour tous ceux qui ont perdu leurs cartes ?
Un terrain d’entraînement à la démocratie ?
Un club de réflexion ?
Un pont entre associations ?
Un jardin, pour le temps nécessaire aux éclosions, et les forêts de métaphores, même si « l’heure de la fermeture a sonné dans les jardins de l’occident » Cyrill Connolly ?
Un forum pour se donner de l’aire ?
Une allée vers la Métro ?
Une île en Utopie?
Un « machin » en trop ?
Une rocade qui contourne les conformismes ?
Un bûcher des vanités où d’impénitents grognons grognent ?
Un sas de décontamination pour des personnalités partantes pour de nouvelles aventures, un trampoline ?
Un champ d’échange, d’expériences, d’idées ?
Un mouvement modeste ?
Une association ?
Des citoyens ?
Un interface que les partis chercheraient à débrancher car ils seraient, eux, les seuls lieux légitimes de négociation et de validation pour une lutte des places ?
Un espace d’expression, de propositions, où la politique reviendrait à sa définition originelle quand il est question des affaires de la cité ?
J’ai mêlé des intentions nobles et des risques déjà éprouvés. J’aurai aimé encore livrer quelques belles citations mais je reviens abasourdi de ma rencontre avec un converti de fraîche date aux plaisirs du cumul des mandats qui me reproche de trop prendre les mots au pied de la lettre ; alors j’éviterai de me draper dans des phrases trop jolies. Mais je continue à croire aux mots et à la noblesse de l’action politique qui est de faire - d’essayer- de faire coller les actes aux mots.
Dans cette énumération pourtant contrastée qui se hasarde à échapper à la naïveté, je n’ai à aucun moment mentionné lieu de conformisme, d’obéissance, de flagornerie, de trahison, de manque de respect.
« Coopérative » me semble aller pas mal, qui verrait un rouge trinquer d’un verre de rosé, un lecteur du Monde Diplo causer avec un abonné du Dauphiné Libéré, un de Rochepleine avec une de La Monta.
....................................................................................
Petit supplément made in ATTAC : « On veut persuader l’opinion que le coût du travail est un frein à l’emploi, alors que le principal obstacle est le coût du capital, c'est-à-dire le coût que le capital impose à la société en terme de rémunération des actionnaires et l’accroissement des inégalités. »J.M. Arribey.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire