vendredi 5 juin 2009

Celui qui n’est jamais venu

Alain Rémond a quitté Télérama, je me suis détaché de Sa Sainteté bien pensante.
Mais je me suis lassé plus tard de ses chroniques dans Marianne où il a usé beaucoup du cintre et de l’anodin. Dans ce dernier livre lu avec jubilation, je retrouve la veine autobiographique qui m’avait fait acheter de nombreux exemplaires pour offrir de « Chaque jour est un adieu ». Il excelle dans le genre en racontant une fois encore ses vingt ans, sans jamais renier ses exaltations poétiques d’alors. Il ne poursuivra pas sa vocation de prêtre, et évoque sa solitude, ses amitiés, son amour. Il reprend les conseils que lui a adressés Jean Cayrol « L’inspiration lâchée sans bride peut paraître neuve à celui qui écrit soumis à ses pulsions, mais en réalité elle traine tout l’héritage d’une culture et le tout venant des images et des paroles dans lesquelles nous baignons… »
Il est question du destin, de cœurs brulants comme avec les pèlerins d’Emmaüs, dans la simplicité, la limpidité, l’évidence d’une vie honnête. Merci.

1 commentaire:

  1. d'où l'impérieuse nécessité de la récriture
    c'est une illusion de penser que nous sommes plus forts que les mots, les cultures
    eux seuls nous autorisent, nous rendent auteurs, si ils ont la bonne idée d'ouvrir des failles, des "couacs" par où s'engouffrer. Ecrire: abandonner tout espoir.

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