dimanche 29 mars 2009

Delerm, le fils.

Faudra pas qu’il se plaigne, le Vincent, que l’on cause à chaque fois de son papa Philippe, parce sur le terrain de la nostalgie qu’il emprunte à son tour, on sait faire aussi du côté des quinqua;on est même des cadors. Fanny Ardant ce ne serait pas l’univers des papas ? De sieste assassinée en petits plaisirs pour les grands et les petits, j’ai aimé l’univers paisible et provincial de l’écrivain de mon age. Les clins d’œil du fils, les marqueurs d’époque du chanteur traversent les générations et nous arrangent, nous parlent à nous les babys boomers insatiables, toujours « dans le vent » pour user d’une expression surannée. Nous avons annexé la génération Zatopek, mais Wayne Rooney nous évitons de le tâcler. Alors quand le petit fait oublier ses intonations nasillardes, nous pouvons goûter sur des mélodies souvent aguichantes:
« Et avant-hier
J'ai trouvé l'argument
Qui l'a calmée, sévère
Un tacle de Patrick Vieira
N'est pas une truite en chocolat
Une tente Quechua sur le canal
Un quatre étoiles
Un dirigeant d' la LCR
N'est pas un mono d' sports d'hiver »

Oui, c’est connoté, mais nous avons besoin de ces connivences, et j’apprécie aussi la petite surprise de trouver un photographe en chanson, « Martin Parr »repris en leitmotiv par un choeur féminin.
« Casino désert
Martin Parr
Vert fluo, dessert
Martin Parr
Cheveux bleus, grand-mère
Martin Parr
Vieillir quelque part »

Et d’ailleurs : « Souvent, le cœur des volleyeuses bat plus fort pour les volleyeurs »
et c’est ben vrai !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire