samedi 28 février 2009

Main basse sur l’école.

Eddy Khaldi est venu présenter son livre écrit avec Muriel Fitoussi à l’amphithéâtre de l’IUFM à l’invitation du cercle laïque de l’agglomération grenobloise. Les cheveux blancs dominaient dans l’assistance, même si un des derniers jeunes professeurs des écoles stagiaires de retour de manif est venu préciser le sens de leur lutte en illustration de la gravité des attaques adressées à l’école publique.
Nous avons le tournis devant l’avalanche des réformes, mais c’est une stratégie qui vient de loin, pas de l’improvisation : une déconstruction cohérente du service public. Agir vite, pour échapper à la confrontation avec les enseignants tenus dans le plus grand mépris au plus haut de l’état (voir le Canard Enchaîné de cette semaine).
Sous le beau nom de « créateurs d’école » depuis 1991, la droite des héritiers du club de l’horloge, dans son identité la plus décomplexée, prépare la remise en cause de la carte scolaire.
La gauche, complexée, refuse le débat idéologique, et c’est ainsi que le seul thème de la présidentielle- même pas approfondi- concernant l’école a été : la carte scolaire.
L’école privée n’est plus une variable d’ajustement : dans notre région, autant de Lycées professionnels dans le public que dans le privé. Le modèle institutionnel du privé devient la référence. Où en parle-t-on ? L’état français finance un lycée Jean Paul II (ils osent tout) à Sartrouville alors que les lycées sont la prérogative des régions. Un exemple où l’état favorise ses concurrents. J’ai révisé quelques une de mes idées reçues, pensant que ce n’était plus un problème, les curetons se raréfiant, mais dans la galaxie des organisations qui ont préparé cette révolution, il y a l’Opus Dei. Il y a encore 500 communes avec une école privée et pas de publique, les effectifs dans le privé sont en général plus faibles et la taille des établissements plus petits. Alors que les établissements publics sont sommés d’être autonomes, le privé en réseau est réactif puisqu’il n’est pas soumis aux obligations du public. Certains vont offrir des préparations à la formation de professeur du public. On pourrait croire que les ultras libéraux baisseraient d’un ton dans la période, pas du tout, ils sont au cœur de l’état sarkozien, avec le secours des ultras conservateurs qui tiennent le discours vantant l’école d’antan.
L’ancien IA de l’Isère a été limogé, après avoir été déplacé. Tout est calme.

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