lundi 1 décembre 2008

« Les bureaux de Dieu »


Des militantes chevronnées du planning n’étaient pas convaincues par le titre que je trouve, ma foi- si je puis me permettre- poétique et accrocheur. Ne disait-on pas jadis, en parlant d’une famille accueillante : « chez eux, c’est la maison du bon dieu » et pas seulement de la part de négationnistes du Darwinisme ? Dans cet appartement qui reçoit si bien les femmes, au dessus de la ville, où se jouent les naissances, cela n’appelle pas forcément de divinité mais en tous cas, il est question de la gravité de la vie, de la création de soi : « Vous pourrez devenir quelqu’un d’autre pour les autres ».
Induit par le commentaire d’une chroniqueuse d’Inter, j’étais parti avec mon questionnement à priori : « C’est incroyable qu’il y ait encore besoin du Planning avec toutes les informations qui sont diffusées aujourd’hui concernant la reproduction, la contraception ! »
Eh bien, c’est autre chose qui se joue. A part quelques cas rares d’ignorance, des adolescentes rifougniantes, mais c’est normal; les besoins de paroles sont primordiaux, que ce soit pour la jeune en jeans ou pour la stressée au collier de perles. Le film rend palpable la qualité de l’écoute. Les entretiens sont remarquablement menés avec des actrices célèbres, qui ne se montrent pas forcément exemplaires, mais toujours remarquablement authentiques. J’ai encore vérifié dans ce film que ce n’est pas parce que l’on sait que l’on fait.

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