vendredi 19 septembre 2008

La fin de la social-démocratie ?

Au forum de Libé, à la MC2, Pierre Ronsanvallon ne met pas de point d’interrogation pour parier sur le sort d’un idéal qui a du se défendre d’être « le marxisme moins 20% ». Par contre, la grande salle de l’auditorium, bien remplie, a perçu tous les points d’exclamation qui invitent à sortir de la nostalgie. Le professeur au collège de France nous secoue vivement, brillamment, et nous exhorte à moins de compassion et plus de socialisme. Le réformisme n’est plus un identifiant et si la propriété des moyens de production n’est pas plus à l’ordre du jour, les réponses sont du côté « d une réinvention des institutions de la citoyenneté, de la solidarité et de la régulation économique ». La société est éclatée en micro démocraties de co-propriétaires, le salariat est précaire, les moules protecteurs forgés par la social démocratie au sein des économies de marché doivent devenir des instruments adaptateurs nécessaires créateurs de lien social. Le secrétaire général des démocrates de gauche en Italie, Piero Fassino, retient de Marx que le mouvement est le moteur de l’histoire et révise quelques fondamentaux : nous ne pouvons entrer dans des logiques de peur qui sont l’apanage de la droite, et nous devons faire valoir le rôle de l’impôt qui scelle le contrat social.

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